Chaque année, l’absentéisme représente un enjeu majeur pour les entreprises. Le Groupe APICIL vient de publier les résultats de son Observatoire des arrêts de travail 2025, mené par le Groupe JLO à partir des données 2024 de plus de 53 000 entreprises.
Ce rapport, basé sur les données de plus d’un million de salariés, apporte un éclairage sur les taux d’absentéisme, les motifs des arrêts de travail et les différences selon l’âge, le sexe, le statut ou le secteur d’activité.
Objectif : donner aux employeurs et responsables RH des clés pour mieux comprendre et agir sur la prévention de l’absentéisme et l’amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT).
En 2024, le taux d’absentéisme s’établit à 4,41 %, en légère hausse par rapport à 2023 (4,27 %). Près d’un salarié sur quatre a connu au moins un arrêt de travail sur l’année.
La durée moyenne d’un arrêt progresse légèrement, atteignant 19,85 jours.
Deux dynamiques interpellent particulièrement :
l’augmentation des arrêts très courts (moins de 3 jours), indicateur souvent associé à une fatigue accrue ou à une perte d’engagement,
et la progression des arrêts longs (plus de 90 jours), qui traduisent des situations de santé plus complexes, souvent liées à des troubles psychologiques ou musculosquelettiques.
La maladie demeure le principal motif d’arrêt (90,94 % des cas), devant les accidents du travail (4,55 %) et les temps partiels thérapeutiques (3,43 %).
Si les maladies professionnelles restent rares, elles entraînent des absences longues, avec une moyenne de 121 jours d’arrêt.
Parmi les arrêts de longue durée, les troubles psychologiques (burn-out, dépression, anxiété) et les TMS constituent les causes principales. Ces résultats rappellent l’importance de renforcer la prévention santé et de développer des dispositifs adaptés d’accompagnement.
Les chiffres mettent en évidence des écarts significatifs :
Âge : les plus de 60 ans connaissent une durée d’arrêt moyenne de 33,73 jours, contre 12,09 jours pour les moins de 30 ans.
Genre : les femmes présentent un taux d’absentéisme supérieur (5,19 %) à celui des hommes (3,60 %).
Statut : les ouvriers affichent un taux d’absentéisme de 6,54 % contre 2,36 % pour les cadres.
Secteurs : le domaine de la santé, de l’éducation et de l’économie sociale et solidaire concentre les taux les plus élevés (5,68 %), alors que les services aux entreprises présentent les plus faibles (3,29 %).
Ces résultats soulignent la nécessité pour les organisations de mettre en place des stratégies différenciées et adaptées à leurs réalités sociales et organisationnelles.
Parmi les leviers d’action prioritaires :
renforcer la prévention des risques psychosociaux et des TMS,
développer des programmes de soutien au retour et au maintien dans l’emploi,
intégrer la QVCT comme axe structurant de la politique RH et managériale,
favoriser le dialogue social autour de la santé au travail.
Taux d’absentéisme : 4,41 %
Salariés concernés : 26,98 %
Durée moyenne d’un arrêt : 19,85 jours
Arrêts courts (< 3 jours) : 21,92 %
Arrêts longs (> 90 jours) : 5,13 %
Causes principales des arrêts longs : troubles psychologiques et TMS
L’Observatoire 2025 montre une réalité contrastée : l’absentéisme global se stabilise, mais les situations d’extrêmes (arrêts très courts et très longs) progressent.
Pour les entreprises, cela confirme l’importance de considérer l’absentéisme non comme une fatalité, mais comme un indicateur de qualité de vie au travail et un levier stratégique de performance.
Fort de son expertise en prévention, qualité de vie et conditions de travail, diversité et inclusion, le Groupe JLO accompagne les organisations dans l’analyse de leurs données sociales et dans la construction de plans d’action adaptés.
Notre ambition : réduire l’absentéisme durablement, tout en renforçant l’engagement, la santé et la performance collective. Le Groupe JLO se tient aux côtés des organisations pour transformer ces constats en opportunités d’amélioration et d’innovation sociale.